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Livre

  • Dr Laurent et Mr Alexandre

    LaurentAlexandre.jpgJ'ai rencontré Laurent Alexandre il y a quelques années, lors d'un colloque sur les "nouvelles technologies" dont je m'occupai. Avant la réunion et sans raison apparente, il m'a posé la question suivante, à brûle-pourpoint :

    - Est-ce que tu sais combien d'enfants mongoliens naissent chaque année en France aujourd'hui? Aucun! Ils sont tous détectés avant la naissance et avortés...

    Tout Laurent Alexandre est dans cette réponse autosuffisante. Il ne prend pas parti, ni ne donne son opinion personnelle. C'est encore le cas aujourd'hui avec l'Intelligence Artificielle. Alexandre prétend ne pas prendre partie. Il constate ou feint de constater. Après son livre La mort de la mort, il publie ChatGPT va nous rendre immortels. Médecin qui n'a quasiment jamais exercé, énarque jamais fonctionnaire, il a fait des affaires lucratives, et s'est fait connaître du grand public par ses thèses outrées et fantasmatiques. Il est clairement transhumaniste, mais prétend cacher ses opinions personnelles "qui n'ont aucune importance". C'est l'étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde.


    Nous n'aurions le choix, selon Alexandre, qu'entre le transhumanisme d'Elon Musk, qui fait greffer des neurones artificiels dans le cerveau de ses propres enfants et le "post-humanisme" d'autres moguls de la Silicon Valley qui veulent télécharger nos cerveaux dans le Cloud. Mais non! M. Laurent Alexandre est, soit une petite Intelligence Artificielle, soit un beau salaud, s'il est encore humain.

     

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  • Si je t'oublie, Jérusalem...

    JerusalemLemire.jpgCette bande dessinée est partout. On en voit des publicités dans le métro de Paris. Pour les textes, elle est signée par l'historien Vincent Lemire, spécialiste de Jérusalem.

    L'histoire est racontée par un arbre, un olivier, aussi vieux que la ville et nous le suivrons depuis les origines de celle-ci, jusqu'à nos jours. C'est un livre d'une richesse documentaire immense, nourri d'innombrables citations. Mais chacun voit "sa" Jérusalem, la juive, la chrétienne et la musulmane, et l'historien moderne "laïque", doit choisir. D'autre part, faire l'histoire complète de Jérusalem, indépendamment de celle du proche-orient est extrêmement risqué.

    La tâche est difficile et Vinent Lemire la remplit en grande partie. Son échec est ailleurs, et n'apparaît qu'au cours des pages: il est un excellent historien universitaire français de gauche, pro-musulman, pro-israélien et anti-chrétien.

    Ainsi, par exemple, l'auteur évoque très peu Jésus-Christ, qu'il présente comme un personnage de peu d'importance. Il ne cite même pas l'épisode de l'évangile selon Saint Jean, où Jésus, sur le parvis du temple de Jérusalem, sauve la femme adultère de la lapidation, en prononçant la célèbre parole "que celui qui n'a jamais pêché lui jette la première pierre". Auparavant, dans l'ancien testament, selon "la loi de Moïse", on lapidait les femmes adultères. Plus tard, selon les "Hadiths authentiques", Mahomet lui même a ordonné la lapidation de plusieurs femmes adultères...

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    Vincent Lemire parle abondamment des massacres qui accompagnent la prise de la ville par les croisés, abondamment illustrés dans le livre. Il passe légèrement sur les massacres des chrétiens, en sens inverse et sur le statut des mamelouks égyptiens, qui étaient, comme les janissaires turcs, des enfants chrétiens réduits en esclavage, convertis de force à l'Islam, et transformés en soldats des sultans.

    Aujourd'hui, les chrétiens ne sont plus là en Terre-Sainte, du moins comme force militaire "croisée". Entre musulmans et juifs, les massacres n'ont jamais été pires (voir notre article Goliath contre Goliath). Netanyahou est un juif de l'âge de bronze, une bombe atomique à la main. Le Hamas, est composé de fanatiques tuant femmes et enfants que notre Mélenchon n'a toujours pas condamné.

    "Si je t'oublie, Jérusalem, que ma droite se dessèche" (Livre des psaumes, 137). Rien ne change mais tout s'aggrave en devenant global. La chanson qui suit, gospel remanié disco, ne vous rappelle pas quelque chose? C'est le même psaume, vu d'Amérique. Les protestants anglo-saxons, alliés indéfectibles d'Israël, depuis l'origine.


     

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  • L'important, c'est de (ne pas) participer

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    Les Jeux Olympiques modernes, cette kermesse du village global, ne connaissent pas d'autre loi que celle de l'argent, ni d'autre Dieu que le dollar. Les premières victimes en seront les SDF, dont la présence ferait désordre en Macronie. Ils seront déplacés, sans être relogés. Puis vient le tour de nos merveilleux bouquinistes, devant lesquels nous avons si souvent flanné, et trouvé quelque pépite littéraire à bas prix.

    bouquinistes.jpgLa mondialisation n'a que faire des vraies traditions parisiennes, comme celle des bouquinistes. Ils sont là depuis cinq siècles, nous disent-ils, et vont devoir déménager, pour laisser la place aux hordes de touristes sportifs sirotant leur coca-cola pour voir passer le roi Macron, icône de la Société du spectacle.

    On est bien loin de l'idéal un peu simpliste du baron Pierre de Coubertin "l'important, c'est de participer". En 1936, à Berlin, Hitler, qui croyait récupérer les jeux modernes, fut humilié par les victoires du noir Jesse Owen. Rappelons d'ailleurs, au contraire, que les JO de l'Antiquité étaient un évènement raciste, misogyne et religieux.

    Raciste, puisque seuls les Grecs de "race pure" avaient le droit de participer (par exemple, le roi de Macédoine, y participait, car Grec, mais pas ses propres sujets). Misogyne, car les femmes n'y participaient pas et n'avaient même pas le droit d'y assister (une femme s'étaient déguisée en homme pour voir son fils concourir, mais elle fut démasquée et exécutée). Religieux et poétique, enfin, avec d'innombrables sacrifices et solennités à vocation mystique. 

    Tout cela a heureusement disparu, mais pour laisser la place à son inverse, aussi critiquable. Il faudrait noter soigneusement tous les sponsors de ces JO. Pour les boycotter. Les marques et produits qui financent ce navrant évènement de la société de consommation sont fatalement de qualité médiocre!

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  • Le "frérisme" et ses cousins

    frerisme.jpg"Frérisme!" Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue au CNRS, a inventé un nouveau mot. Ou plutôt, elle a mis un mot sur une chose et l'a donc jetée en pleine lumière. Dans ce livre remarquable, étayé par un long travail de chercheuse, elle détaille la stratégie des Frères musulmans lancés à la conquête de l'Europe depuis un siècle.

    Visiblement, son livre en a dérangé plus d'un. Interdite de mass-médias et d'Université, soumise a des menaces de mort, elle doit vivre sous protection policière. Les Frères, dont le plus connu est Tarik Ramadan, disposent en effet, nous dit le livre, d'un solide réseau sur le Vieux continent, tiennent table ouverte à la Commission Européenne, tissent méthodiquement leur toile, disposent de fonds illimités venant des pétro-monarchies et noyautent inlassablement les "banlieues de l'islam" (pour reprendre le titre de Gilles Kepel, ici son préfacier).

    Voici une bonne présentation du livre par l'auteur et le préfacier, sur Sud-Radio:


    saintmichelaristote.jpgCela nous rappelle l'affaire "Aristote au mont Saint Michel". Ce livre de Sylvain Gouguenheim, paru en 2008, avait déclenché une véritable chasse aux sorcières. Le crime de Gouguenheim, universitaire reconnu, lui aussi? Avoir relativisé le rôle des arabes dans la transmission de la philosophie grecque à l'occident chrétien.

    La réaction de ces universitaires, intellectuels de gauche et politiques "islamo-gauchistes" est exactement la même: il faut à tout prix intégrer l'islam comme une composante essentielle de la civilisation européenne. Pour nous, chrétiens, la situation est préoccupante, mais la bataille est loin d'être perdue. En témoigne le discrédit qui entoure maintenant Tarik Ramadan, depuis qu'il a lancé son idée de "moratoire" sur la lapidation des femmes adultères (pratiquée par Mahomet lui même selon les "haddiths authentiques"), formule qui a révulsé quelques gauchistes. Dans le christianisme, la question de la lapidation (présente dans l'ancien testament) fut posée à Jésus. "Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre" a répondu le plus grand féministe de tous les temps.

    Le combat continue. Il ne faut pas brûler le Coran, comme le veulent certains pasteurs américains, il faut le lire.

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  • God save le Roi Krogold!

    krogold.jpgQuoi de neuf? Céline! Les éditions Gallimard publient des manuscrits perdus de l'écrivain maudit, notamment un sidérant La volonté du roi Krogold. L'histoire du manuscrit est elle même célinienne, avec ses parts d'ombre et ses mensonges. Un remarquable numéro de Mauvais genre, sur France-culture, permet de faire, en partie, la lumière sur cette histoire peu commune.

    La trame de la narration elle même n'est pas plus simple. Dans un moyen-âge de fantaisie, une chronique improbable se déploie, celle du roi Krogold et quelques uns de ses sbires. Le style, pseudo-médiéval, est du plus pur célinien et quelques lacunes dans le manuscrit ne simplifient pas la tâche du lecteur. Et c'est peut-être là le miracle: la forme rejoint le fond. Enfin! On comprend... Et l'on savoure quelques scènes de massacres sortie du cerveau tourmenté de l'auteur. Céline, n'est ni classique, ni romantique, ni révolutionnaire. Il est médiéval.

    D'autres images nous parvenaient au même moment: un rituel impressionnant, des scènes d'un autre âge, faites de couronne, de sceptre, d'épées et de velours, au milieu d'un peuple en liesse, sans aucun rapport apparent avec la réalité politique et économique d'un pays moderne, la Grande-Bretagne. 

    Le Moyen-âge est parmi nous, et nous sommes médiévaux. Mais tout de même, inutile de chercher une image libre de droits de ce couronnement. Alors nous avons trouvé une autre image, d'un autre Charles, libre comme le roi Krogold.

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  • Journées du patrimoine au château des Ousches

    lesousches.jpgJournées du patrimoine, 18-19 septembre 2021,  au Château des Ousches, près de Melle (XVe, XVIIe, XIXe siècles)

    Promenades et visites guidées dans les jardins, comme chaque année.

    Plusieurs écrivains de la région et de toute la France dédicaceront, pour la première fois au château des Ousches, leurs livres, dans les salles voûtées du château (14h-18h).

    Liste des auteurs présents, non exhaustive à ce jour :

    • Annick Aubouin, Nous nous Sompt tant aimés ! Société des écrivains
    • Laurent Brémond (avec Anémone) Je préfère les génies aux abrutis, Robert Laffont
    • Pierre de La Coste Un idiot dans la ville, Persée
    • Sophie de Jouffroy, livres pour enfants (illustrations), Lulu.com
    • Alexandre Moatti Alterscience, Odile Jacob
    • Frédéric Rouvillois Liquidation, Le Cerf, Un mauvais maître, La Nouvelle Librairie, Les fidèles, Pierre-Guillaume de Roux
    • Richard de Sèze Les 33 meilleures blagues de Jésus, Le Cerf.
    • Daisy de Vasselot Ils étaient sept, Ils sont huit, Ils seront le monde, Persée
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  • AVE CAESAR

    gwencouv.jpegJe ne sais plus lire, je ne sais plus écrire. Tiens, j'ai écrit cela et je l'ai relu. Je sais donc à nouveau lire et écrire, pour la première fois depuis mon accident vasculaire cérébral (AVC), il y a plus d'un an.

    Pour me rappeler ces trois lettres, A,V, C, je dois passer par la formule « Ave César », ancrée dans ma mémoire ancienne. Ave Caesar morituri te salutant, disaient les gladiateurs, ces esclaves-combattants, avant de s’affronter devant le peuple et l'Empereur.

    Je n'avais probablement jamais cessé de savoir lire et écrire, mais je ne le savais pas. J'avais oublié que je savais lire et écrire, ce qui revient au même. La peur panique d'avoir à repasser par le long apprentissage des classes maternelles, la 12ème, la 11ème, la 10ème, toutes les étapes obligées de l'enfance et de l'adolescence, me paralysait. A tort, donc.

    Tout, ou beaucoup, est en train de revenir, contrairement à mes prévisions les plus pessimistes. Tout revient douloureusement, dans le désordre, par blocs. Pour l'instant, tout va, dans la douleur, dans le bon sens... Mais combien de temps ? L'état de ma mémoire est supportable, parce qu'il est provisoire. Reviens, mémoire ! En dehors de toi, il n'y a rien.

    Néanmoins, main droite demi paralysée, vision amputée à droite, mémoire encore largement défaillante, j'écris lettre par lettre, pour me souvenir. Je devrai néanmoins me ménager, cela tombe bien, on écrit toujours trop.

    Je pense à l'effort surhumain de mon frère humain, Jean-Dominique Bauby, écrivant son livre, Le scaphandre et le Papillon, (Robert Laffont, 2011), sans aucun contact avec l'extérieur. J'ose dire, néanmoins, que ma situation est pire encore que la sienne, puisque sa mémoire et son intelligence, selon ce livre, étaient restées intactes. Ce qui n'est pas mon cas. Mais oserais-je envier la situation qui fut la sienne ?

    Tout est mémoire. Rien n'existe en dehors de la mémoire, même si elle est enfermée dans un cerveau sans pouvoir en sortir. « Nous sommes libres dans ce qui dépend de nous », comme le dit un auteur ami, dont j'ai oublié le nom. Nous sommes peut-être tous libres, enfermés dans notre mémoire.

    Bien entendu, l'idée de mettre fin à mes jours n'a jamais cessé de me hanter, de m'occuper jour et nuit, depuis mon accident : tous mes organes, toutes les cellules, tous les atomes qui composent mon corps ont cessé d'avoir envie de vivre ensemble...

    Mais, finalement, tout bien considéré, je vais écrire un livre, plutôt que de me suicider. C'est sans doute une erreur, mais moins grave que la première et le bon Dieu, avec qui je parle de temps à autre, voudra bien me la pardonner, celle-là, la seconde, alors qu'il n'aurait rien pu faire pour la première.

    Je suis étrangement vieux et jeune à la fois – 57 ans – , et ma vie vient de passer par cet effroyable carnage de neurones, dont elle ne se remettra peut-être jamais. Ce livre, j'aurais préféré ne pas avoir à l'écrire, mais, si rien n'est pire que de devenir idiot, rien n'est meilleur que de l'avoir été.

    Lecteur, arrête de le feuilleter distraitement, mon livre, chez le dernier libraire de ton quartier qui ne soit pas encore transformé en restaurent japonais ! Achète-le, nom de Dieu ! Tu verras qu'il parle de choses qui pourraient t'arriver... mais non, n'aie pas peur, bon sang ! Il n'est pas si lugubre que ça. Achète-le, mon livre, ou je me suicide ! hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère...

    Un idiot dans la ville, Editions Persée, diffusion Hachette.

    Merci à Bertrand Jouvenot pour le premier article consacré à Un idiot dans la ville.

     

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  • Un idiot dans la ville

    AVCcouv.jpgUn homme perd son cerveau.

    Tout s'efface et s'effondre avec sa mémoire qui disparaît. C'est comme une bombe qui lui explose au visage et bouleverse totalement son existence. Il est ramené à la vie par les autres, médecins, infirmières et spécialistes, contre son gré et à son corps défendant.

    Puis il doit se reconstruire, bon gré mal gré, à partir de rien, son cerveau vide, dans lequel ne subsiste que l'idée de Dieu. Comme dirait Descartes. .

    Pierre de La Coste, probablement âgé d'une cinquantaine d'années, a publié plusieurs romans et essais. Il était cadre dans une grande entreprise française de communication et a été conseiller de plusieurs ministres, avant d'être victime d'un grave Accident Vasculaire Cérébral.

    Dans ce roman, largement anti-autobiographique, humoristique et surréaliste, il se suicide plusieurs fois.

    A paraître aux éditions Persée, diffusion Hachette livres

     

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  • Onfray, athée chrétien?

    michelonfray.jpg

    Dans un dernier et long entretien à LCI (entretien introuvable sur le net), Michel Onfray m'a littéralement sidéré. Depuis quelques temps des amis m'avertissaient: Onfray n'est plus ce qu'il était. Mais aujourd'hui, en partant de l'incendie de la cathédrale de Nantes, il va plus loin encore, me semble-t-il. Cette fois-ci, tout y passe. Les racines chrétiennes de la France, l'indépendance nationale, le soutien à Didier Raoult, cette France qui ne s'arrête pas, ni ne commence en 1789, tout y passe, y compris la gestion désastreuse du Covid par Macron. J'ai du mal à ne pas me sentir proche de lui jusqu'au moindre détail. Et pourtant...

    C'est pourtant lui qui professait, livre après livre, un athéisme radical, militant, mettant dans le même sac les trois monothéismes: ce qu'il appelle leur violence meurtrière, leur rejet de tous les livres au profit d'un seul, leur refus des arts et leur mépris des femmes. Il n'avait donc jamais contemplé un vitrail dans une cathédrale, ni lu l'oeuvre philosophique de saint Augustin. Il ne connaissait pas "Celui, qui n'a jamais pêché, qu'il lui jette la première pierre" face aux juifs qui voulaient appliquer la loi de Moïse, reprise plus tard par Mahomet, qui fit lui même lapider des femmes, selon les hadiths authentiques. Cet extrait du Traité d'athéologie, 2005, Grasset, est disponible sur Wikipedia :

    « Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l'intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d'un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. »

    J'ai lu Penser l'islam, Grasset 2016. J'ai même lu trois fois le chapitre où il assimile la violence de Jésus, chassant les marchands du temple, ou encore de saint Paul dans ses épitres à celle du Coran ou des haddiths. Onfray a simplement oublié que Jésus est mort sur la croix, que saint Paul et tous les premiers chrétiens sont morts martyrisés, tandis que les "martyrs" des premiers temps de l'islam étaient de jeunes garçons fanatisés qui se jetaient sur l'ennemi croyant retrouver le paradis des vierges éternelles.

    Michel Onfray ne croit pas en Dieu, c'est son droit. Moi, je ne crois pas en l'athéisme, comme Descartes. Celui-ci prouve l'existence et l'être de Dieu dont il ne parvient pas à douter, alors qu'il doute de tout. Michel Onfray trouvera peut-être Dieu, en son propre Ego, quand il aura douté de tout. C'est un philosophe chrétien déchristianisé, comme le sont la plupart des Français, mais la peur de l'islam est peut-être le commencement de la sagesse.

    Quand on a ressenti, comme lui maintenant, toutes les beautés d'une cathédrale, on n'a encore rien dit sur sa raison d'être-là, devant nous, d'avoir été bâtie par les hommes.

    (version du 25 juillet)

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  • Tombeau pour Pierre Guyotat

    C'était le plus grand écrivais français vivant et il était illisible. Il était capable d'écrire des livres beaux et accessibles, comme Ashby, ou Sur un cheval, mais ses livres uniques tels Tombeau pour cinq-cent mille soldats, eux... étaient différents. Une écriture sublime, pour une terrifiante épopée de sang, de sexe, d'horreurs diverses, une description minutieuse de scènes générament homosexuelles.

    Pierre Guyotat

    Homosexuel, catholique, il refusait avant tout d'être "laïque". Dans Vivre, il raconte qu'il avait pleuré à chaude larme lors de l'attentat contre Jean-Paul II.

    Il était un peu comme le marquis de Sade? m'a demandé Sofi. Eh bien non, malgré les apparences. Sade écrivait très bien, comme tout le monde à son époque, et mettait son style au service du vice. Guyotat, c'est le contraire, dans un monde où personne ne sait écrire, il met la perversité au service de la beauté. Un critique avait dit de lui que ses livres étaient davantage fait pour être que pour être lus. Je ne suis pas parvenu à terminer son Tombeau.

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