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Livre - Page 2

  • Faut-il brûler Lolita?

    Lolita, de Kubrick, d'après le roman de Nabokov

    Nous étions au salon du livre, il  y a quelques dizaines d'années. On y voyait Monsieur Gabriel Matzneff, un large sourire aux lèvres, dédicaçant à tour de bras son dernier livre. Le plus étonnant était d'y voir les mères de famille lui amener publiquement leurs progénitures pour qu'ils apprennent à connaître un écrivain.

    J'ai toujours pensé, depuis ce temps, que Matzneff devait écrire librement ses livres, en prison. Liberté pour l'écrivain, prison pour le pédophile. Il faut d'abord protéger les victimes, puis le bourreau lui même, contre lui même. Il aurait sans doute écrit certains de ses livres autrement, et la littérature elle même y aurait probablement gagné.

    Aujourd'hui, laisserait-on publier Lolita ce chef d'oeuvre de Nabokov, comme en 1955 ? Probablement non. Ce serait une grosse perte. Mais Cohn-Bendit publierait-il impunément ses propos pédophiles cités récemment par Le Monde, comme dans les années 70? La littérature n'y perdrait rien.

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  • Triste Tibet

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    La panthère des neiges de Sylvain Tesson m'a fait voyager, dans la douleur et la beauté. On souffre avec l'auteur et on est heureux assis dans un fauteuil, qu'il souffre pour nous dans les solitudes inhospitalières. C'est de la littérature, comme il s'en fait peu, mais ce n'est pas du roman.

    La panthère est une sorte de licorne, qui apparaît quand elle le désire, vous coupe le souffle par sa beauté, puis disparait. Le froid vous saisit, malgré votre confortable chauffage central, et vous souffrez plus encore des derniers ravages du plus monstrueux génocide communiste, encore en cours.

    Curieusement, cette "non-fiction" (pour utilise ce terme odieux) me fait penser à Tristes Tropiques de Claude Lévy-Strauss: une vision à la fois désespérée et enchanteresse d'un monde à la fois vierge et condamné. Le climat et la nature y étant par ailleurs strictement opposé. Tout change pour que rien ne change, dit un autre félin, lui aussi condamné et immortel, celui de Tomasi de Lampedusa.

    Ce livre a reçu, par surprise, le prix Renaudot, puisqu'il n'était pas dans la "sélection officielle", imprévu, comme la panthère...

    NRF

     

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