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  • Nicolas de Staël, le suicidé de l'abstraction

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    Fils et petit fils d'officiers de l'armée du Tzar, orphelin très jeune de père et de mère, peintre abstrait à l'écart de toutes les écoles, suicidé à l'âge de 41 ans, alors qu'il commençait à connaître la gloire, Nicolas de Staël (1914-1955) nous échappe toujours. Le musée d'art moderne de Paris consacre un rétrospective presque complète à son oeuvre monumentale, à la popularité toujours grandissante.

    Stael2.jpgPourtant, son itinéraire va à l'encontre du sens de l'Histoire de l'art moderne. Lui, il évolue de l'abstraction radicale, violente, vers la figuration, même simplifiée, presque expressionniste. Tandis que les couleurs, lugubres au début, deviennent chatoyantes, excessives, avant de sembler trouver une certaine sérénité sous le soleil de Provence. C'est un peu l'anti-Picasso.

    Depuis sa mort, son succès populaire va donc à l'encontre de la vulgate officielle des milieux cultivés et autorisés, et fait encore grincer les dents de bien des critiques, mais il ne se dément pas.

    Un suicide en pleine gloire, à l'orée de l'âge mur, est évidemment toujours un mystère. Sa dernière toile, Le Concert, est celle que nous publions en tête de cet article. C'est un concert sans musicien. Dans ce mouvement, qui s'annonçait prometteur, de l'abstraction vers la figuration, il n'a pas su aller plus loin. La file d'attente, devant la porte de l'exposition parisienne, s'allonge démesurément.

    En attendant, vous pouvez toujours visiter le site web de l'exposition.

     

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  • Goliath contre Goliath

    goliath.jpgDavid, l'israélite, contre Goliath, le philistin dans une célèbre gravure de Gustave Doré. David, armé d'une  fronde, contre le géant philistin. Il vient de l'emporter, et brandit la tête du géant qui semble se confondre avec la sienne.

    Philistin, c'est à dire palestinien, puisque les Romains avaient donné le nom de "Philistie" à cette province, future Palestine. Pour humilier les juifs réfractaires.

    Tout est dit dans cette gravure: c'est l'éternelle victoire du petit contre le géant qui prend sa place et dés lors devient lui même un géant. Chacun croit être David et se transforme en Goliath. Les israéliens se sentent tout petits face à un océan d'arabes. Mais les palestiniens, eux se sentent désarmés face à une armée israélienne adossée à l'armée américaine. Qui est David, qui est Goliath?

    Un fanatique armé d'un couteau ou d'un fusil déstabilise un état occidental qui tiendrait tête plus facilement à des divisions blindées. C'est la dissuasion du très faible au très fort. Les vieilles figures historiques ont la vie dure. L'état d'Israël moderne est une sorte de ghetto juif du village global. La bande de Gaza ressemble beaucoup à un camp de concentration héréditaire. Rien de nouveau sous le soleil, mais l'échelle n'est plus la même, et la puissance des armes non plus. La fronde et l'épée s'agrandissent à l'infini.


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  • Beauté artificielle

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    Vous en rêvez, messieurs. Vous en êtes jalouses, mesdames. Elle s'appelle Milla Sophia. Elle est finlandaise, âgée de 24 ans. Son métier?  "influenceuse" sur les réseaux sociaux, comme il se doit. Elle y dispose de millions d'"amis". Pour en savoir un peu plus sur sa vie et son oeuvre, il suffit de regarder cette video postée sur Youtube:


    Seulement voilà, cette charmante jeune-femme n'existe pas. Milla est un produit de l'Intelligence Artificielle (IA). Elle représente la "dictature de la beauté" sous sa forme absolue. Certes, il s'agit pour l'instant d'une simple série d'images fixes. Mais, bien entendu, les informaticiens travaillent déjà sur les images animées, parlantes, et, tactiles.

    Sur ce dernier point, il faudra simplement disposer de capteurs tactiles sur tout le corps. Les réseaux sociaux, comme facebook, y voient leur avenir, même si les premiers résultats ne semblent pas très concluants et leur ont coûté des milliards de dollars.

    Le Progrès, avec ses promesses de bonheur, nous écarte toujours plus du monde réel. Il n'y a pas vraiment de quoi être optimiste. Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley se réalise sous nos yeux. Tandis que notre monde réel,lui, ressemble de plus en plus à 1984 d'Orwell...

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