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  • Les mamelles de la France

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    Oreillette, égérie du salon de l'agriculture 2024, chez elle

    "Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France" disait le grand Sully, et Henri IV, son maître, ajoutait qu'il voulait, pour les plus pauvres "la poule au pot tous les dimanches". En parcourant les allées de la "plus grande ferme de France" cette année encore, on pouvait penser que rien n'avait vraiment changé. La France est toujours la patrie des beaux bestiaux, des belles cultures, et donc de la bonne bouffe.

    A y regarder de plus près, les choses sont un peu différentes, comme l'a montré l'accueil fait par les paysans à Macron, et le nombre de CRS laissés derrière lui, y compris les jours suivants. Certes, la France résiste, encore assez bien, à l'agriculture venue d'ailleurs. D'Ukraine, par exemple: l'UE ouvre largement ses frontières à des céréales, des poulets et d'autres produits ukrainiens n'obéissant à aucune des règles tatillonnes qui submergent les agriculteurs européens.

    Depuis des décennies, les agriculteurs français, toujours moins nombreux, ont du arracher les haies, utiliser massivement les pesticides, pour obéir aux règles de l'UE, imposées par leur ministère et leurs banques. Souvent le Crédit Agricole, devenu l'une des plus grosse banque mondiale, tandis qu'ils connaissent eux le plus fort taux de suicide de France. Mais certains tirent leur épingle du jeu, comme la FNSEA, par exemple, dirigée par un grand industriel de l'agro-alimentaire, et qui cogère l'agriculture française avec le Ministère, depuis la Libération. Sans oublier la grande distribution qui joue le jeu de la mondialisation de la manière la plus cynique.

    Il y avait un refrain qui revenait souvent au salon: "achetez Français!". Nous avons encore ce pouvoir. Même si cela coûte parfois un peu plus cher... c'est le prix à payer.

    Il faudrait revoir Soleil vert, un film américain de Richard Fleischer (1973). Les humains y sont contraints de manger une nourriture extraite de ... mais je ne vous en dit pas plus. Ceux qui ne sont pas contents, dans le film, peuvent toujours choisir l'euthanasie. Dans le film, et dans la future loi Macron.


    Lien permanent Catégories : politique, Santé 1 commentaire