David, l'israélite, contre Goliath, le philistin dans une célèbre gravure de Gustave Doré. David, armé d'une fronde, contre le géant philistin. Il vient de l'emporter, et brandit la tête du géant qui semble se confondre avec la sienne.
Philistin, c'est à dire palestinien, puisque les Romains avaient donné le nom de "Philistie" à cette province, future Palestine. Pour humilier les juifs réfractaires.
Tout est dit dans cette gravure: c'est l'éternelle victoire du petit contre le géant qui prend sa place et dés lors devient lui même un géant. Chacun croit être David et se transforme en Goliath. Les israéliens se sentent tout petits face à un océan d'arabes. Mais les palestiniens, eux se sentent désarmés face à une armée israélienne adossée à l'armée américaine. Qui est David, qui est Goliath?
Un fanatique armé d'un couteau ou d'un fusil déstabilise un état occidental qui tiendrait tête plus facilement à des divisions blindées. C'est la dissuasion du très faible au très fort. Les vieilles figures historiques ont la vie dure. L'état d'Israël moderne est une sorte de ghetto juif du village global. La bande de Gaza ressemble beaucoup à un camp de concentration héréditaire. Rien de nouveau sous le soleil, mais l'échelle n'est plus la même, et la puissance des armes non plus. La fronde et l'épée s'agrandissent à l'infini.