Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Beaubourg, sarcophage de l'art moderne

Beaubourg3.jpg

Guy de Maupassant disait qu'il allait souvent dîner au premier étage de la Tour Eiffel, car c'était le seul endroit de Paris d'où l'on ne pouvait pas la voir. On pourrait dire la même chose du centre Pompidou. La vue magnifique sur Paris que l'on peut admirer en se laissant porter par le grand escalier mécanique qui barre obliquement sa façade est "imprenable". A part cela, son architecture reste la plus pure expression de la laideur moderne. Mai qu'ais-je osé dire? On doit aimer la modernité.


Le centre Beaubourg, né de la volonté tenace du président Georges Pompidou, fut inauguré le 31 janvier 1977.  Aujourd'hui, nous dit le Centre, "un programme de travaux techniques (...) permettra notamment la rénovation et le désamiantage de la totalité des façades, la mise en sécurité incendie, une meilleure accessibilité pour les personnes à mobilité réduite, et l’optimisation énergétique de l'ensemble de l'édifice. Et pour cela, exige la fermeture complète du site de 2025 à 2030."

Cinq ans de travaux, avec une fermeture totale, moins de cinquante ans après son ouverture! La comparaison avec Notre Dame de Paris, perpétuellement en travaux depuis plus d'un millénaire, donne le vertige.

surrealisme.jpgMax Ernst, « L'ange du foyer (Le triomphe du surréalisme) », 1937

La dernière grande exposition avant fermeture est consacrée au Surréalisme. C'est un peu le retour vers le futur. L'entrée de l'exposition est lugubre. On se perd dans le noir avant de déboucher sur une triste collection de photos noir et blanc, de manuscrits grisâtres, prêtés avec parcimonie par la BN.

Les choses s'éclairent un peu avec les tableaux loufoques de Dali, Ernst, Magritte, Chirico, et d'illustres inconnus. Les plus grands artistes et poètes du surréalisme, comme Dali et le stalinien Aragon, se sont généralement écartés de la stricte obédience, pour affirmer leur génie personnel. Breton lui même, par exemple dans le superbe Nadja, laisse la théorie s'effacer devant la création. Ce qui est important, ce ne sont pas les murs, c'est l'art qui est présenté, comme dans un musée. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.

Ce Christ de Dali n'est pas dans l'exposition.

Dali-Croix.jpg

 

 

Lien permanent Catégories : Arts, Histoire, Loisirs, politique 0 commentaire

Écrire un commentaire

Optionnel