D'où sort tout cet argent? Les plus grands champions de l'orthodoxie budgétaire, en France et en Europe, sortent des milliards et nous supplient de ne pas le gagner. Qui paiera? A priori, il y aura des gagnants et des perdants. De quelles poches sortira l'argent?
Il existe trois sortes d'argent: celui des pauvres, celui des riches, et l'argent de l'argent. L'argent des pauvres, c'est celui qui manque à la fin du mois pour payer le loyer. C'est celui qu'il faut compter pour manger tous les jours. L'argent des riches, c'est celui qui permet de déjeuner dans de bons restaurants avec des menus à quinze euros et des maîtres d'hôtel en veste blanche. Les riches sont très divers. Tout en haut, il y a Bill Gates et la Reine d'Angleterre. Tout en bas, il y a votre serviteur, et vous, chers lecteurs. Bien sûr, il y a des passages entre les deux catégories: un chef d'entreprise peut faire faillite, un pauvre paysan peut trouver un trésor dans son champ.
Les riches et les pauvres peuvent discuter, entre mortels. On peut couper la tête à un riche, comme Louis XVI. Le problème, c'est qu'après, les pauvres sont devenus plus pauvres, et les riches, plus riches. Quand un très riche se fait construire une baignoire en or, avec des robinets en diamant, il faut qu'il paye des ouvriers spécialisés. Un riche peut si ça lui chante, posséder trois yachts, cinq piscines et dix villas de rêve, il devra payer des humains pour construire ces choses, les entretenir, les réparer, etc...
Tout autre est l'argent de l'argent. Ce sont ces milliards de milliards qui n'appartiennent plus à des "personnes physique", mais qui virevoltent sur les marchés financiers. Ou bien encore les dettes de certains pays, comme la France. Certains de ces emprunts ont parfois des taux "négatifs", et récemment, le barril de pétrole eut un prix "négatif".
Une partie de cet argent de l'argent va s'investir dans les îles crocodiles ou paradis artificiels. Il faudra bien, un jour, envoyer quelques pelotons de parachutistes, briser, avec la crosse de leurs fusils-mitrailleurs, les disques durs des ordinateurs, dans les quels dorment ce faux argent qui ne correspond à aucune valeur.