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Publier et périr

lancet.jpg "Publish or perish", publier ou périr, est la formule qui caractérise la règle sacro-sainte de la production scientifique moderne. Si l'on ne publie pas dans une revue "avec comité de lecture", c'est à dire officiellement sérieuse, on n'existe pas.

L'affaire Raout semblait donc close, il avait officiellement tort, le savant de Marseille, puisque la plus ancienne et la plus prestigieuse des revues médicales avait condamné sa méthode qui sauvait des vies. Il est clair maintenant que l'étude a été bâclée, qu'elle ne reflète pas une démarche rigoureuse, mais les intérêts financiers des grands labos pharmaceutiques.

C'est donc un des aspects les plus spectaculaires de la crise des valeurs modernes, que le virus ne crée pas, mais qu'il révèle.

Il y a pire encore, ou meilleur. Raoult dit bien que les pays occidentaux ne parviennent pas à se détacher de cette fuite en avant perpétuelle vers les médicaments nouveaux, très utiles pour la santé économique des grands groupes pharmaceutiques, mais beaucoup moins pour la santé des êtres humains.

Il ne s'agit pas, heureusement, de se contenter de remettre en cause une industrie qui fait fabriquer 80% de nos médicaments en Chine et 20% en Inde, car les fabriquer chez nous ferait exploser tous nos systèmes sociaux. Il s'agit bien de remettre en cause la fuite en avant lucrative des labos vers de nouveaux médicaments toujours plus chers, en se réorientant vers des médicament "génériques", libres de droit.

Si je puis me permettre, ça rappelle un peu le choix à faire entre "logiciels propriétaires" et "logiciels libres". Mais Bill Brother n'apprécierait peut-être pas la comparaison...

Lien permanent Catégories : politique, Santé, Science 2 commentaires

Commentaires

  • Texte fort, que j'apprécie mais pouvez-vous clarifier la phrase "fuite en avant lucrative des labos vers des médicaments toujours plus chers, en faveur des médicament "génériques"" ? Merci

  • Merci pour ce commentaire. La phrase n'était, effectivement, pas très claire, et je l'ai donc corrigée. Je ne suis qu'un modeste littéraire!

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