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  • La mondialisation des virus

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/3/36/Mers-virus-3D-image.jpg

    Généralement, le virus est un parasite, pas un prédateur. Il cherche à vivre pacifiquement au dépend d'un autre organisme, sans le tuer. Si celui-ci meurt, souvent, il meurt aussi. A l'époque paléolithique, certains virus étaient bien organisés pour vivre aux dépens de l'homo sapiens, en bonne intelligence.

    Les choses se sont compliquées avec le néolithique et l'invention de l'agriculture, nous dit par exemple Jared Diamond. L'homme cesse de disperser ses excréments dans la nature et les fixe sur place en trop grand nombre, mais la population des uns et donc des autres reste minime.

    L'invention des villes augment considérablement les risques de contagions, comme la grande peste du moyen âge. L'homme se défend par des mesures d'isolement, puis des vaccins et des antibiotiques. Les microbes encore plus déstabilisés, disparaissent ou s'adaptent, en mutant.

    Puis vient la mondialisation, des hommes, des marchandises, des plantes, des spores, des animaux, et des microbes. Nous en sommes là, mais cette fois-ci, nous en sortirons-nous sans "démondialiser"?

    Ca y est, Sofi a acheté du riz, des pâtes et des masques.

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  • Fillon, la belle affaire

    François Fillon, on aime ou on n'aime pas, mais il faut avouer qu'il a plutôt une belle carrière politique derrière lui: député, sénateur, ministre, maire, président de conseil général, président de conseil régional... a peu près tout, sauf la fonction suprême, et ça ne dépendait pas de lui.

    Eh bien, il parait qu'il a fait tout ça avec un emploi "fictif", celui de sa propre épouse, comme assistante parlementaire. C'est au juge d'en décider. On a simplement le droit de faire une remarque.

    Si François Fillon a fait une telle carrière avec un assistant parlementaire "fictif", que dire de tous ceux qui ont fait une moindre carrière avec le même nombre d'assistants? Un assistant parlementaire en moins par député, sénateur et député européen, cela commence à faire une belle affaire pour les finances publiques. Surtout si on n'oublie pas les collaborateurs des élus locaux et régionaux, dans les mêmes proportions.

    A moins, évidemment, que l'on trouve cela assez normal, et que l'on considère, tout bien compté, que cet emploi "fictif" ne l'était pas tant que ça.

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  • Piotr, le fils maudit de Macron

    https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c1/YM_PIOTRPAVLENSKI01.jpg

    Macron avait prévu de laisser l'extrême gauche et l'extrême droite dans leur opposition sans espoir et de réunir l'extrême centre. Sur cette base, il aurait été élu et réélu. Les choses se sont passées autrement.

    La tragédie, c'est quand tout le monde a raison. Dans la macronie, tout le monde a tort. Les gilets jaunes ont tort de casser des vitrines chaque semaine, les policiers ont tort de tabasser de paisibles manifestants. Les Balkany ont tort de narguer la justice après une vie d'escroquerie, mais la Justice a tort d'incarcérer un vieil homme malade. François Bayrou était ministre de la Justice quand la justice lui a réclamé des comptes. La réforme des retraites était injuste et mal préparée, mais la CGT a pris en otage des français qui n'y pouvaient rien.

    Provocateur souvent abject, Piotr Pavlenski a dévoilé des images de la vie personnelle de Benjamin Grivaux qui avait posé avec sa femme enceinte dans un magazine.

    On reproche à Macron sa "dérive monarchique", mais les rois respectaient les "corps intermédiaires" et savaient réconcilier les français après les guerres civiles.

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  • Tombeau pour Pierre Guyotat

    C'était le plus grand écrivais français vivant et il était illisible. Il était capable d'écrire des livres beaux et accessibles, comme Ashby, ou Sur un cheval, mais ses livres uniques tels Tombeau pour cinq-cent mille soldats, eux... étaient différents. Une écriture sublime, pour une terrifiante épopée de sang, de sexe, d'horreurs diverses, une description minutieuse de scènes générament homosexuelles.

    Pierre Guyotat

    Homosexuel, catholique, il refusait avant tout d'être "laïque". Dans Vivre, il raconte qu'il avait pleuré à chaude larme lors de l'attentat contre Jean-Paul II.

    Il était un peu comme le marquis de Sade? m'a demandé Sofi. Eh bien non, malgré les apparences. Sade écrivait très bien, comme tout le monde à son époque, et mettait son style au service du vice. Guyotat, c'est le contraire, dans un monde où personne ne sait écrire, il met la perversité au service de la beauté. Un critique avait dit de lui que ses livres étaient davantage fait pour être que pour être lus. Je ne suis pas parvenu à terminer son Tombeau.

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  • Faut-il brûler Lolita?

    Lolita, de Kubrick, d'après le roman de Nabokov

    Nous étions au salon du livre, il  y a quelques dizaines d'années. On y voyait Monsieur Gabriel Matzneff, un large sourire aux lèvres, dédicaçant à tour de bras son dernier livre. Le plus étonnant était d'y voir les mères de famille lui amener publiquement leurs progénitures pour qu'ils apprennent à connaître un écrivain.

    J'ai toujours pensé, depuis ce temps, que Matzneff devait écrire librement ses livres, en prison. Liberté pour l'écrivain, prison pour le pédophile. Il faut d'abord protéger les victimes, puis le bourreau lui même, contre lui même. Il aurait sans doute écrit certains de ses livres autrement, et la littérature elle même y aurait probablement gagné.

    Aujourd'hui, laisserait-on publier Lolita ce chef d'oeuvre de Nabokov, comme en 1955 ? Probablement non. Ce serait une grosse perte. Mais Cohn-Bendit publierait-il impunément ses propos pédophiles cités récemment par Le Monde, comme dans les années 70? La littérature n'y perdrait rien.

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  • Triste Tibet

    https://s2.qwant.com/thumbr/0x0/f/e/5fd2ae5dac68e5ead1915c85f9a0e63e3f93c0a592101b96f5952741336ec5/maxresdefault.jpg?u=https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FVhsgVQAqoxI%2Fmaxresdefault.jpg&q=0&b=1&p=0&a=1

    La panthère des neiges de Sylvain Tesson m'a fait voyager, dans la douleur et la beauté. On souffre avec l'auteur et on est heureux assis dans un fauteuil, qu'il souffre pour nous dans les solitudes inhospitalières. C'est de la littérature, comme il s'en fait peu, mais ce n'est pas du roman.

    La panthère est une sorte de licorne, qui apparaît quand elle le désire, vous coupe le souffle par sa beauté, puis disparait. Le froid vous saisit, malgré votre confortable chauffage central, et vous souffrez plus encore des derniers ravages du plus monstrueux génocide communiste, encore en cours.

    Curieusement, cette "non-fiction" (pour utilise ce terme odieux) me fait penser à Tristes Tropiques de Claude Lévy-Strauss: une vision à la fois désespérée et enchanteresse d'un monde à la fois vierge et condamné. Le climat et la nature y étant par ailleurs strictement opposé. Tout change pour que rien ne change, dit un autre félin, lui aussi condamné et immortel, celui de Tomasi de Lampedusa.

    Ce livre a reçu, par surprise, le prix Renaudot, puisqu'il n'était pas dans la "sélection officielle", imprévu, comme la panthère...

    NRF

     

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