Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • De quoi l'IA est-elle le nom?

    2001.jpg

    (illustration: 2001 l'odyssée de l'espace, Stanley Kubrick)

    Le plus inquiétant, dans l'IA, c'est son nom: "Intelligence Artificielle", c'est à dire l'intelligence sans la liberté, donc sans libre-arbitre. L'IA ne connait ni le Bien ni le Mal, ni le Beau ni le Laid, ni le Vrai ni le Faux. L'IA n'est donc pas très catholique, ni même platonicienne. L'IA, c'est l'intelligence sans la liberté. L'IA n'est pas sexuée.

    C'est du moins ce que l'on pouvait penser jusqu'à l'invention de "ChatGPT", la dernière génération de l'IA. Comme l'a montré une récente émission de Christine Ockrent sur France Culture. Les plus éminents spécialistes, y compris américains, commencent à s'inquiéter: l'IA serait-elle en train de prendre son autonomie et de dépasser son créateur,  Homo Sapiens? L'IA serait-elle maintenant "free at last, free at last!" (Martin Luther King), c'est à dire affranchie du pouvoir des humains?

    Certains scientifiques proposent donc un "moratoire" sur les progrès de lA, ce qui est évidemment illusoire, compte tenu de la concurrence acharnée que se livrent les différents acteurs. Les Chinois, héritiers de Confucius et de Mao, en font un outil de normalisation sociale; les américains, adeptes du laisser-faire, laisser passer, n'hésitent pas à faire intervenir la puissance publique si nécessaire. Quand à l'Europe, elle semble moins efficace, à la traine, du fait de son désir de respecter les données personnelles.

    Désormais, le problème n'est plus scientifique, ni même philosophique. Il devient théologique, si l'on peut dire. Les ordinateur seraient donc en train de nous échapper. Comme nous échappons à Dieu chaque fois que nous commettons une faute, selon le christianisme. Il faudrait peut-être envoyer l'IA en enfer!

    Lien permanent Catégories : Intelligence Artificielle, politique, Science 7 commentaires
  • God save le Roi Krogold!

    krogold.jpgQuoi de neuf? Céline! Les éditions Gallimard publient des manuscrits perdus de l'écrivain maudit, notamment un sidérant La volonté du roi Krogold. L'histoire du manuscrit est elle même célinienne, avec ses parts d'ombre et ses mensonges. Un remarquable numéro de Mauvais genre, sur France-culture, permet de faire, en partie, la lumière sur cette histoire peu commune.

    La trame de la narration elle même n'est pas plus simple. Dans un moyen-âge de fantaisie, une chronique improbable se déploie, celle du roi Krogold et quelques uns de ses sbires. Le style, pseudo-médiéval, est du plus pur célinien et quelques lacunes dans le manuscrit ne simplifient pas la tâche du lecteur. Et c'est peut-être là le miracle: la forme rejoint le fond. Enfin! On comprend... Et l'on savoure quelques scènes de massacres sortie du cerveau tourmenté de l'auteur. Céline, n'est ni classique, ni romantique, ni révolutionnaire. Il est médiéval.

    D'autres images nous parvenaient au même moment: un rituel impressionnant, des scènes d'un autre âge, faites de couronne, de sceptre, d'épées et de velours, au milieu d'un peuple en liesse, sans aucun rapport apparent avec la réalité politique et économique d'un pays moderne, la Grande-Bretagne. 

    Le Moyen-âge est parmi nous, et nous sommes médiévaux. Mais tout de même, inutile de chercher une image libre de droits de ce couronnement. Alors nous avons trouvé une autre image, d'un autre Charles, libre comme le roi Krogold.

    charles VII.jpg

     

    Lien permanent Catégories : Histoire, Livre 0 commentaire