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  • Onfray, athée chrétien?

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    Dans un dernier et long entretien à LCI (entretien introuvable sur le net), Michel Onfray m'a littéralement sidéré. Depuis quelques temps des amis m'avertissaient: Onfray n'est plus ce qu'il était. Mais aujourd'hui, en partant de l'incendie de la cathédrale de Nantes, il va plus loin encore, me semble-t-il. Cette fois-ci, tout y passe. Les racines chrétiennes de la France, l'indépendance nationale, le soutien à Didier Raoult, cette France qui ne s'arrête pas, ni ne commence en 1789, tout y passe, y compris la gestion désastreuse du Covid par Macron. J'ai du mal à ne pas me sentir proche de lui jusqu'au moindre détail. Et pourtant...

    C'est pourtant lui qui professait, livre après livre, un athéisme radical, militant, mettant dans le même sac les trois monothéismes: ce qu'il appelle leur violence meurtrière, leur rejet de tous les livres au profit d'un seul, leur refus des arts et leur mépris des femmes. Il n'avait donc jamais contemplé un vitrail dans une cathédrale, ni lu l'oeuvre philosophique de saint Augustin. Il ne connaissait pas "Celui, qui n'a jamais pêché, qu'il lui jette la première pierre" face aux juifs qui voulaient appliquer la loi de Moïse, reprise plus tard par Mahomet, qui fit lui même lapider des femmes, selon les hadiths authentiques. Cet extrait du Traité d'athéologie, 2005, Grasset, est disponible sur Wikipedia :

    « Les trois monothéismes, animés par une même pulsion de mort généalogique, partagent une série de mépris identiques : haine de la raison et de l'intelligence ; haine de la liberté ; haine de tous les livres au nom d'un seul ; haine de la vie ; haine de la sexualité, des femmes et du plaisir ; haine du féminin ; haine des corps, des désirs, des pulsions. »

    J'ai lu Penser l'islam, Grasset 2016. J'ai même lu trois fois le chapitre où il assimile la violence de Jésus, chassant les marchands du temple, ou encore de saint Paul dans ses épitres à celle du Coran ou des haddiths. Onfray a simplement oublié que Jésus est mort sur la croix, que saint Paul et tous les premiers chrétiens sont morts martyrisés, tandis que les "martyrs" des premiers temps de l'islam étaient de jeunes garçons fanatisés qui se jetaient sur l'ennemi croyant retrouver le paradis des vierges éternelles.

    Michel Onfray ne croit pas en Dieu, c'est son droit. Moi, je ne crois pas en l'athéisme, comme Descartes. Celui-ci prouve l'existence et l'être de Dieu dont il ne parvient pas à douter, alors qu'il doute de tout. Michel Onfray trouvera peut-être Dieu, en son propre Ego, quand il aura douté de tout. C'est un philosophe chrétien déchristianisé, comme le sont la plupart des Français, mais la peur de l'islam est peut-être le commencement de la sagesse.

    Quand on a ressenti, comme lui maintenant, toutes les beautés d'une cathédrale, on n'a encore rien dit sur sa raison d'être-là, devant nous, d'avoir été bâtie par les hommes.

    (version du 25 juillet)

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  • Bas les masques

    Ils nous avaient dit de ne pas mettre de masque, quand ils étaient nécessaires, pendant le pic de l'épidémie. masque.jpgAdmettons. Ils disent que nous sommes coupables si nous ne portons pas les masques aujourd'hui. Admettons encore. Ils appliquent, à nos dépends le principe de précaution, qui est illimitéi. Admettons toujours.

    Au fait, c'était qui "ils"? Ceux pour qui il ne faudra pas voter aux prochaines élections.

    Mais regardons un peu plus loin. Il ne faut pas aller dans les supermarchés sans masque, eh bien n'allons pas dans les supermarchés. Il ne faut pas aller voir un match de football, un concert géant sans masque, n'allons pas au stade de France. Il ne faut pas traverser la planète en masse dans des charters à prix cassés. Restons chez nous. On ne peut plus organiser de gigantesques évènement mondialisés comme les jeux olympiques? Eh bien on s'en passera.

    Sur une radio, un champion de marathon disait qu'il ne voyait pas pourquoi il avait pendant des années pris un avion pour aller courir à New-York. Pourquoi pas en France? Même les sportifs peuvent réfléchir.

    Ce que nous dit le virus, c'est que la mondialisation a été trop loin. Je préfère acheter mon pain chez le boulanger, sans masque, que me promener avec les masses aux quatre coins du village global.

    Lien permanent Catégories : politique, Santé, Voyage 2 commentaires