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  • Paris masqués

    MasquesParis.jpgParis, ville morte, ville sans sourire, sans expression, sans visage. Oui, nous disent, l'oeil sévère, les médecins politiques et les politiques médicinaux, ce n'est pas drôle, mais c'est le prix à payer. Le principe de précaution nous oblige à éviter tout risque.

    Pour me faire comprendre, je vais être obligé de vous parler de mon cas personnel. J'ai été victime, il y a quelques années, d'un très grave accident vasculaire cérébral (AVC). J'en ai gardé quelques séquelles assez désagréables. Mais, grâce à l'extraordinaire compétence et dévouement des médecins et du personnel soignant de deux excellents établissements parisiens, infirmières, neuropsychologues, orthophonistes, kinés et autres spécialistes, j'ai évité le pire.

    Cela, c'était il y a quelques années. J'imagine maintenant le même accident, dans les mêmes conditions, mais dans le contexte actuel.

    Je pense que je me serais suicidé, ou bien que mon cerveau, c'est à dire ma mémoire, ne se serait pas redressé comme il l'a fait. Qu'aurais-je fait sans le sourire des infirmières? Sans le visage du personnel soignant, lorsque j'ai réappris à parler, à marcher, à lire et à écrire? A vivre, tout simplement? Le désespoir me guettait à chaque pas, lorsque j'ai commencé à marcher dans la rue, mais je voyais des visages, je comprenais l'expression des gens. Lors de mon très progressif retour au travail, j'ai pu exercer une mémoire terriblement défectueuse, en regardant les expressions, en reconnaissant les visages. Rien de tout cela n'aurait existé aujourd'hui.

    C'est ce que je voulais dire aux Médecins de Molière qui envahissent nos écrans, la gueule enfarinée. Lorsque l'on prend un principe qui peut être bon, à l'origine, et qu'on le pousse à l'infini, on finit par écraser tout autre point de vue, et on ne voit pas les dommages collatéraux: plus de suicides, plus de vies détruites, plus de souffrance. La question est de savoir s'il faut parier sur la vie ou sur la mort.

    Lien permanent Catégories : politique, Santé 0 commentaire