Voici les mots les morts les âmes et les ombres
Qui vous sont familières
Restez à leurs côtés elles seront au vôtre
Quand vous aurez passé
Dans la caducité des choses temporelles
La griffure légère
Le retour mélodieux des mètres et des rimes
Nous parait inutile
Le rythme régulier des palais de Venise
S’enfoncent dans la boue
Tant de splendeur tombant tant de charme vaincu
Sous la griffe du diable
Nous butinons ainsi les abeilles de Rilke
Le miel du visible
Pour l'entasser sans cesse en la grand' ruche d'or
Brûlant de l'invisible
Alors les morts les saints les anges les poètes
Composeront peut-être
De leurs vers de leurs chants l'envers du vêtement
De Dieu au jour dernier