Je suis marqué par la douceur des saules
Qui vieillissent au bord des ondes
Du lac Stymphâle où des oiseaux
Dévorent les yeux des enfants et le ventre des mères
A l'ombre des saules pleureurs
Je suis surpris par les matins si calmes
Où sonne le pas des chevaux aux bords de Loire
Et des colonnes qui percent les ventres
Sur les rives de la noyade
Par les soirées si douces au bord du fleuve noir
Je suis frappé par les idées si justes
De ceux dont les enfants n'ont pas de genre
Dont les enfants n'ont pas de sexe
Quand leurs parents n'en ont qu'un seul
Mais des idées si pures
Je suis entièrement soumis aux QR codes
Du passeport modifiable à volonté
Aux lois si justes et si démocratiques
Que nous impose l'intelligence artificielle
Comme il se doit j’abhorre
Les anti-vax les anti-pass, les anti-masque sanitaire
Je suis correctement laissé pour compte
Laissé pour mort dans la douleur des saules
Les doigts les yeux mangés
Par les oiseaux du lac Stymphâle
Poèmes