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Contre-rimes

Les deux papillons bleus sous tes paupières closes

Ont replié leurs ailes

L'enfer est il glacé ce que la nuit suppose

En emportant sous elle

Les bleus papillons morts en repliant leurs ailes

 

L'enfer est-il brûlant

Ce que la nuit suggère au bord du crépuscule

Le ciel est vide et rose

Et n'a jamais été si clair obscurément

En attendant l'aurore

 

Enfants allez vous-en au terme du voyage

Le proche-orient des causes

A l'horizon sacré des peuples et des choses

Vous vous endormirez

Bercés dans le parfum salé du vent d'autan

 

Rêvez sans peur enfants

Dans la lumière grise à ces beautés d'antan

Voici la rose rouge

Dedans le rosier blanc de ses pommettes hautes

Et de ses lèvres closes

 

Quand vous découvrirez son corps de femme enfant

En vain cherchez son cœur

Les cheveux d'or posés sur sa poitrine pure

Et vous retrouverez

Les deux papillons peints sur ses paupières roses

Mémoire!232_melusine_dragmelusine.jpg Poèmes

 

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